DES MOTS

« Si les photographies d’Isabelle Liv nous emportent, si elles ouvrent la voie d’un ailleurs, jamais elles ne nous égarent. Toujours, le propos est cadré et l’oeil se promène au bénéfice d’une liberté que conditionne une grammaire singulière et reconnaissable au premier regard : des lumières qui saisissent, des contrastes qui nous remuent, des ombres puissantes qui nous traversent, des lignes qui nous agitent. Ses photographies possèdent cette qualité essentielle : elles nous animent. Elles provoquent en nous ce retentissement que Gaston Bachelard tenait pour le véritable signe de l’émotion poétique.

 Ici, le noir n’est jamais sombre et porte en lui une énergie toute contenue. Il est comme l’autre nom de la lumière qui se serait déposée en couches successives sur ces arrières-pays qui nous habitent, souvent à notre insu, et que la photographe dévoile sous nos yeux. Ainsi se révèle ce paysage mouvant, cet état semi-conscient qu’on nomme mélancolie, faute de mieux.

 On ressort troublé de ces photographies. Et ce trouble est fécond car il nous ouvre des chemins inattendus, bien qu’espérés. Ce n’est pas là la moindre de leur force. »

Sébastien Minaux (Alexis Bardini), Poète

« Isabelle Liv contemple son inconscient dans le miroir des nuages »

Fabien Ribery, Auteur- journaliste – dans L’Intervalle à propos du Coffret paru chez Bis Éditions : Women for Women, Décembre 2020.